Je partage avec vous un article écris par mon amie Laeticia Debois, elle organisera prochainement un atelier sur le thème de la poitrine dans mon centre La voie du plaisir.
« I love my boops !
J’ai fais partie de ses femmes qui:
Ont refait leur poitrine, croyant trouver, cherchant sa féminité post jeune fille, devant braver les regards et jugements.
Ont pigmentées des aréoles après reconstruction post cancer 🩷, devant braver les censures injustement, observant le manque de bienveillance et d’aide à la reliance de leur corps.
Aujourd’hui je fais partie de ses femmes qui œuvre pour l’amour de soi, sans le regard sociétale qui figure comme barrière de cet amour inconditionnelle, universelle. 🧚♀️
No soutien-gorge et tétons censurés: on parle seins!
Que la vie serait douce si les femmes pouvaient sortir sans risquer que leurs seins soient objectifiés, mais aussi sans avoir à se justifier. Vous êtes-vous déjà demandé quel autre organe est la cible d’autant de jugements ? On n’entend jamais dire que le cœur ou le foie est trop gros, trop petit ou trop flasque.
La sexualisation des poitrines est enseignée par la culture. Des études anthropologiques montrent que, dans différentes cultures, les seins ne sont pas nécessairement des symboles sexuels. De plus, les seins ne sont pas forcément une zone érogène. Les scientifiques estiment que cela ne concerne que 50% des femmes. La société occidentale et patriarcale est pourtant obsédée par cette partie du corps.
Objet de désir, paradoxalement, les seins doivent être à la fois cachés et mis en valeur. Une poitrine féminine dénudée est souvent synonyme de féminité, de sensualité et de séduction. Au cinéma, dans les clips musicaux ou dans les mangas, on use et abuse des gros plans sur les seins et sur les fesses. Et évidemment seuls les corps normés sont fétichisés. On somme de porter des décolletés mais on s’offusque qu’une femme soit en train d’allaiter ou en train de profiter des doux rayons du soleil sur une plage. Bref, il y aura toujours quelqu’un pour venir dire que les seins des femmes sont un problème. Trop couvertes ou trop découvertes, les femmes ont toujours tort.
Sur Instagram, la plateforme autorise les photos de poitrines féminines dénudées seulement si les tétons sont floutés. Personne ne s’offusque jamais des poitrines des hommes mais celles des femmes sont souvent sujettes aux pires commentaires.
Vive les salades de fruits…
Le sein parfait serait celui à la forme de la demi-pomme, voir du melon. Or, il existe aussi des poires, des abricots, des cerises ou même des pamplemousses. Peu de femmes arborent la demi-pomme idéalisée par la société.
Le souci est que cette diversité est très peu représentée dans l’espace public car les injonctions sociales font croire que seuls les seins gros et fermes sont beaux et sexy. En continuant à idéaliser une forme de sein qui existe très peu, la publicité, la mode, les médias et le divertissement créent des fantasmes et de nombreux complexes. De plus, les seins des femmes sont extrêmement changeants. Au cours de la vie d’une femme, les seins peuvent être plus ou moins ronds ou fermes selon les circonstances de la vie.
Les seins, une voie vers votre cœur…
Les seins sont les organes les plus proches du cœur et des poumons. Dans la philosophie tantrique, les émotions non digérées, comme la tristesse, la colère, l’insensibilité et le deuil, seraient stockées dans la poitrine. Selon l’autrice Louise Hay, les seins symbolisent l’énergie maternelle, l’alimentation et l’amour fondamental. N’oublions pas que c’est par eux que les bébés reçoivent les premières formes de nourritures émotionnelles et qualitatives.
Aujourd’hui, les poitrines poussent de plus en plus tôt, et le nombre de femmes atteintes du cancer du sein a doublé depuis 1940. Une femme sur huit peut être touchée par le cancer du sein, il est guéri dans 90% des cas…s’il est détecté au plus tôt (alors touchez-vous les seins!). Les facteurs environnementaux semblent avoir davantage d’incidence sur les femmes que sur les hommes, en raison notamment d’une plus grande sensibilisation des perturbateurs endocriniens. Les seins sont majoritairement composés de cellules graisseuses, connues pour leur capacité d’absorption. C’est sans doute pour cela qu’il en devient l’organe le plus touché par les tumeurs.
Honorer vos seins
Les seins sont naturellement assez fragiles et sont malmenés tout au long de la vie par divers bouleversements hormonaux : puberté, grossesse, ménopause… Afin d’en prendre soin,… Fini la respiration entravée, les marques rouges sur le dos en fin de journée ou les baleines qui rentrent dans la chair. De plus en plus de femmes choisissent de renoncer au soutien-gorge par confort. Pour plusieurs féministes, il s’agit aussi d’un symbole d’oppression des femmes. Une injonction qu’on retrouve même au sein des foyers. Quelle jeune-fille peut dire n’avoir jamais entendu sa mère ou sa grand-mère dire « attention aux seins qui pendent » ?
Personne n’a jamais prouvé son utilité, notamment sur la fermeté des seins. Le soutien-gorge n’empêche pas l’affaissement des seins. Les ligaments de Cooper qui sont les suspenseurs naturels des seins se tonifient lorsqu’ils ne sont pas soutenus. Certaines enquêtes montrent même que les seins non-soutenus par un soutien-gorge pouvaient se redresser un peu au cours du temps. Si les seins s’affaissent c’est parce que la peau a tendance à devenir lâche et plus souple avec les années. C’est le cas pour votre poitrine mais aussi pour vos paupières, vos bras, votre ventre etc. Il s’agit simplement des effets du temps.
Soutien-gorge ou pas, l’important, c’est d’avoir le choix ! Libre à vous de porter un soutien-gorge (adapté à votre bonnet) ou de vous en battre les boops que le voisin du quartier louche sur vos tétons. La priorité est de faire ce que vous préférez car le problème est de toute évidence dans le regard d’autrui. Rappelez-vous que vos seins ont le droit d’être différents, inégaux, petits, imposants, refaits… Libérez-les de votre corset et chérissez-les de tout votre cœur ! »
Inspiré de l’article « ode aux seins » articles sexo, société par marie colard et d’une perchée qui assume – février 2024 Laetitia
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